Cette dernière journée d'octobre commence comme les précédentes sous un soleil radieux. Point de voiture aujourd'hui, nous attaquons derrière le chalet dans la combe de Leschaux : objectif premier le col à 2500m. Les feuillus nous accompagnent dans la première partie de la rando et égayent le parcours de teintes jaune, blanche et gris violacé. La plate-forme dite de la fenêtre, un des points d'accès et de surveillance à la conduite souterraine qui ceinture à moitié Pralognan depuis le roc de Onze Heures à une altitude moyenne de 1700 mètres est atteinte sans encombre.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
La diversité géologique est bien présente : aux grands pierriers blancs dévalant de Leschaux, répondent des roches rougeâtres proéminentes, généralement des tufs.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Côté botanique, l'endroit satisfait aussi la curiosité. On retrouve presque comme de coutume la pensée qui insiste pour montrer le velours violacé de ses pétales réhaussé de quelques traits jaunes. Par ailleurs, toutes les églantines ont abandonné leur robe blanche ou rose pour faire place à de gros fruits rouges dont certains aiment tant à faire de délicieuses confitures ou d'autres plus malicieux du poil à gratter.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
En été, si on a eu l'indélicatesse de partir un peu tard, cette montée peut rapidement se transformer en une longue bavante. Malgré la saison plus qu'avancée, Caro apprécie les pauses. Au quart du chemin, nous délaissons le sentier de gauche qui aboutit au Mont Chevrier. Bientôt, le panorama se dévoile derrière la Tsanléna; celle-ci est une longue épaule herbeuse descendant de Leschaux, se poursuivant par une ligne de crête ensapinée dominant à l'est les Pariettes et se terminant abruptement autour de la grotte de la Chèvre entourée par la forêt des Granges.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
N'est-ce point Robert qui est à quatre pattes derrière ces quelques arbres ? Quel est ce trésor doré ... ? C'est une véritable sortie mycologique avec un bel échantillon d'espèces comestibles. Les premières gelées de l'automne n'ont pas eu de prise sur le développement tardif de ces champignons; il faut donc croire que les conditions si particulières à leur poussée étaient bien réunies.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Le calcaire est désormais omniprésent et pointe de curieux pics dressés dans le ciel. Véro nous fait deviner deux gros pères bouquetins se prélassant dans l'herbe roussie : quelles belles paires de cornes ! Mais c'est une bouquetine isolée qu nous attend un peu plus haut, beaucoup plus sauvage que ces congénères. Nous ne la dérangerons pas très longtemps car elle s'éloignera de nous presque avec nonchalance.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Nous voilà donc arrivés au col de Leschaux. Si on bascule dans les pentes vertigineuses de son cirque côté Nord, on accèderait au refuge de la Vuzelle. Si on envisageait de poursuivre à main droite, le sentier nous conduirait en haut du Bochor. Mais ce retour sur Pralo s'avère trop enneigé et la progression trop ralentie voire risquée.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Nous ne pénétrons donc pas dans le Parc National et décidons de descendre par le chemin de montée. Auparavant quelques photos souvenir des montagnes environnantes.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
C'est par une petite curiosité que nous terminerons cette balade. Examinez attentivement cette première photo : qui suis-je ?
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Profiter des couleurs changeantes du coucher de soleil sur les cîmes implique forcément de rentrer avec la nuit. Et la nuit, dans la forêt sombre des Granges, là où l'attention est captée par les irrégularité du sol, alors que le calme devient trop pesant, les pensées tournées vers le bon bain chaud délassant, alors ... un hurlement déchire les ténèbres, un cri venu de nulle part ...le loup est de retour ...Quelle peur, n'est-ce pas Véro !! La semaine se termine avec une balade chaque jour avec une météo géniale ! Le lendemain, il pleut à Pralo : ouf un peu de repos bien mérité et c'est moins difficile pour partir.
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |